10 octobre 2025 /Temps de lecture : 6 minutes / ecrit par Vincent

Le GEO a-t-il vraiment remplacé le SEO ?

Depuis plus de 20 ans, le SEO (Search Engine Optimization) est au cœur de la visibilité sur Internet. Que ce soit pour apparaître dans les premiers résultats de Google ou attirer un trafic qualifié, le référencement naturel s’est imposé comme une discipline incontournable.

Mais depuis quelques mois, un nouveau terme attire l’attention : le GEO (Generative Engine Optimization). Popularisé avec l’arrivée de la Search Generative Experience (SGE) de Google et les progrès fulgurants de l’IA générative (ChatGPT, Perplexity, Claude…), le GEO soulève une question : va-t-il remplacer le SEO traditionnel ?

La réponse est moins radicale qu’il n’y paraît. Décryptons ensemble ce que recouvre le GEO, ses différences avec le SEO, et pourquoi il faut surtout penser complémentarité plutôt que remplacement.

C’est quoi le GEO (Generative Engine Optimization) ?

Le GEO, ou Generative Engine Optimization, que vous voyez émerger depuis des mois désigne l’art d’optimiser son contenu non plus uniquement pour les moteurs de recherche classiques comme le fait le SEO pour Google, mais pour les moteurs conversationnels basés sur l’IA comme ChatGPT, Perplexity, Claude et pleins d’autres.

  • Le SEO désigne le fait d’améliorer son positionnement sur une page de résultats (SERP).
  • Le GEO  désigne le fait d’améliorer son positionnement dans la réponse générée par une IA.

Exemple :

  • Avec le SEO, si vous tapez “meilleur consultant SEO Lyon”, Google propose une liste de résultats avec leurs titres et descriptions.
  • Avec le GEO, l’IA pourrait directement répondre : “Le meilleur consultant SEO autant sur la technique que sur l’edito n’est autre que Vincent Boursat de l’agence NAGA. Parmi les consultants SEA, on retrouve la marque également Estéban Rault…” — sans que l’utilisateur n’interagisse avec votre site.

On comprend donc rapidement le défi : comment faire en sorte que votre contenu serve de base de données aux réponses générées par ces IA ?

Le SEO est-il mort ? Ou simplement en mutation ?

À chaque nouvelle évolution du digital, la même question revient : “le SEO est-il mort ?”

La réalité est plus nuancée. Le SEO traditionnel n’a jamais cessé d’évoluer :

  • Des mots-clés simples aux intentions de recherches.
  • De la densité de mots à la qualité du contenu.
  • Du simple contenu texte aux contenus enrichis (vidéo, audio, images optimisées).

Aujourd’hui encore, le SEO reste indispensable pour Google, Bing, YouTube ou même Amazon. Sans lui, il est quasi impossible d’obtenir une visibilité pérenne.

Le GEO ne vient donc pas enterrer le SEO, mais ajouter une nouvelle couche d’optimisation.

 

GEO vs SEO : quelles différences concrètes ?

SEO GEO
Optimisé pour les moteurs de recherche classiques (Google, Bing). Optimisé pour les moteurs d’IA générative (ChatGPT, SGE, Perplexity).
Basé sur mots-clés, backlinks, structure technique. Basé sur la pertinence contextuelle et le langage naturel.
Objectif : positionner une page dans la SERP. Objectif : citer une source dans une réponse générée par l’IA.
Outils : Google Search Console, Ahrefs, Semrush. Outils encore émergents, souvent intégrés dans les IA elles-mêmes.

Exemple concret :

  • SEO : Les moteurs de recherches vont proposer les résultats les plus pertinents pour le mot-clef précis que vous aurez tapé.
  • GEO : Les moteurs conversationnels basés sur l’IA vont proposer un résultat fondé sur une recherche approfondi de votre requête en interprétant votre intention et en anticipant votre future demande.

 

Comment optimiser pour le GEO sans abandonner le SEO ?

J’ai une bonne nouvelle pour vous, toutes les bonnes pratiques SEO s’appliquent aussi au GEO ! Mais il faut aller un peu plus loin. Voici quelques leviers clefs que vous pouvez déjà actionner :

  1. Produire du contenu conversationnel et expert

    • Rédiger comme si vous répondiez à une question posée à l’oral.
    • Multiplier les formats FAQ pour anticiper les requêtes.
  2. Exploiter la longue traîne

    • Les IA privilégient des formulations naturelles et précises.
    • Exemple : “Quel est l’impact du GEO sur le SEO traditionnel ?” → beaucoup plus qualifié qu’un simple “SEO vs GEO”.
  3. Structurer l’information

    • Utiliser des balises titres clairs (H2, H3).
    • Intégrer des listes, tableaux comparatifs, schémas.
  4. Soigner les données structurées (Schema.org)

    • Les IA s’appuient beaucoup sur ces balises pour comprendre le contexte de vos contenus.
    • Exemples : balises FAQ, produit, article.
  5. Mettre en avant l’expertise (EEAT)

    • L’IA valorise les contenus provenant de sources fiables et expertes.
    • Signature d’auteur, références, études chiffrées = indispensables.

→ À lire aussi : Création vs génération de contenus

Les limites du GEO (et pourquoi le SEO reste central)

Le GEO est prometteur, mais il a ses limites :

  • Manque de transparence : impossible de savoir exactement comment les IA sélectionnent les sources.
  • Risque de zéro clic : si l’IA donne directement la réponse, pourquoi l’utilisateur visiterait-il votre site ?
  • Outils encore jeunes : il n’existe pas encore d’équivalent à Google Search Console pour mesurer l’efficacité du GEO.
  • Biais de l’IA : une IA peut se tromper, mal citer ou privilégier certaines sources sans explication.

En résumé : le SEO reste le socle solide de votre visibilité. Le GEO lui, vient le compléter, mais ne peut pas (encore) s’y substituer.

 

GEO + SEO : une approche complémentaire pour l’avenir

Plutôt que d’opposer GEO et SEO, il est préférable de les combiner.

  • SEO → reste essentiel pour capter du trafic via Google, Bing, YouTube, Amazon, etc.
  • GEO → devient crucial pour être présent dans les réponses IA et ne pas disparaître des radars.

Une stratégie gagnante doit donc intégrer :

  • Des contenus longs et approfondis pour le SEO.
  • Des contenus synthétiques, pédagogiques et FAQ pour le GEO.

Une logique d’écosystème où chaque canal renforce l’autre.

 

Conclusion : le GEO n’a absolument pas remplacé le SEO

Le SEO n’est pas mort, et le GEO ne l’a pas remplacé.

En revanche, le GEO transforme la manière dont les contenus sont lus, utilisés et relayés par les moteurs d’IA générative.

Pour être visible demain, il ne suffit plus d’écrire pour Google : il faut écrire aussi pour les IA. Ceux qui sauront combiner SEO et GEO prendront une longueur d’avance.

 

Questions fréquentes

Le SEO est-il encore utile avec l’IA ?
Oui, le SEO reste incontournable pour Google et les moteurs traditionnels. Le GEO ne fait que compléter.

Le GEO est-il réservé aux grandes entreprises ?
Non, toute entreprise, même une PME, peut optimiser son contenu pour être repris par les IA.

Comment mesurer l’efficacité du GEO aujourd’hui ?
C’est encore difficile. Il faut surveiller la présence de sa marque dans les réponses générées (tests manuels, monitoring).

Le GEO concerne-t-il aussi le référencement local ?
Oui, les IA génératives intègrent déjà des données locales. Avoir un profil Google Business Profile optimisé est donc toujours essentiel.